Andrea Uecker associe dans son travail l’empreinte du hasard à une composition graphique. Elle emprunte à un objet de rouille son procédé d’oxydation et à la cendre, à la poussière, au brou de noix, à la terre sa surface poudreuse. Les différentes matières utilisées interagissent avec le support (gaze, toile, papier, film…) pour engendrer une œuvre du hasard dépendant du temps, de la météo, du lieu d’exposition, du support… L’attente est parfois longue mais fait partie intégrante du processus de création. Pour les substances poudreuses, l’artiste a recours à la technique de monotype ou de collage. Les supports imprégnés de ces dégradés d’oranges et de bruns, de noir et de gris sont ensuite retravaillés par l’artiste allemande. Graphiste de métier, elle impose à ces formes du hasard une « mise en page » structurée de bandes verticales ou horizontales, d’écritures et/ou d’espaces blancs. Elle réussit ainsi de donner un cadre artistique et poétique à ces substances futiles et de rendre saisissable l’insaisissable, Andrea Uecker emprunte un moment l’empreinte du temps.
Christina Weising (Docteur en histoire de l’art)
Vernissage mercredi 1er février à 18h30
Heure :
18:30 h
Adresse :
Maison de Heidelberg
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpelllier