Résistances chrétiennes en Allemagne sous le national-socialisme
III) Une conférence par Sylvie Toscer-Angot
Dans le cadre d’un cycle de trois conférences Résistances allemandes au National-socialisme
Quelle fut l’ampleur de la résistance au nazisme en Allemagne au sein des Eglises chrétiennes et parmi les chrétiens eux-mêmes ? Y eut-il au sein du catholicisme et du protestantisme des formes de résistance marquant une opposition fondamentale à la politique raciale et antisémite, à la déportation des juifs et à la politique d’extermination que mena le régime nazi entre 1933 et 1945 ? Ou est-ce que ce ne furent pas plutôt la « mise au pas » (Gleichschaltung), le silence et la passivité qui prévalurent au sein des Eglises chrétiennes en tant qu’institutions ? Quelles étaient les marges de manœuvre, l’évaluation des risques et les capacités d’action de ces dernières ? C’est à ces questions que tentera de répondre Sylvie Toscer-Angot, en interrogeant la « polyphonie » des réactions et la spécificité des attitudes au sein du catholicisme et du protestantisme, ainsi que le fonctionnement collectif de ces institutions.
Sylvie Toscer-Angot est professeure de civilisation allemande à l’Université de Tours. Ses domaines de recherche portent sur les rapports entre politique, religions et sociétés dans l’espace germanophone depuis la Réforme, ainsi que sur les reconfigurations du paysage religieux et convictionnel et la régulation de la pluralité religieuse en Allemagne, notamment depuis la réunification. Elle a publié en 2021 un ouvrage intitulé : La reconnaissance de l’islam dans le système éducatif allemand des années 1980 à 2015.
Une coopération avec le Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Castelnau-le-Lez
Mémorial du mouvement de la résistance étudiante chrétienne allemande « Rose blanche » à l’Université de Munich © Wikimedia Commons