Une conférence par Maryvonne Cauquil, Boîte à Musique
Illustrée par des extraits de musique
Dès 1872, alors même qu’il avait quasiment terminé la Tétralogie, cette œuvre monumentale destinée à ressusciter la tragédie antique, alors même qu’il se préoccupait de créer pour cette nouvelle mythologie, ce nouvel Olympe que sera Bayreuth, Richard Wagner reconnaissait lui-même que la Götterdämmerung ou crépuscule des dieux, cette fin catastrophique et prophétique ne pouvait être considérée comme la véritable fin de son opus maximus. En effet, la réflexion wagnérienne, révolutionnaire et profondément humaniste, ne peut se satisfaire des seuls diagnostics concernant l’homme et son devenir. Wagner est mu par l’intime conviction que ce déchirement entre spiritualité et chair, cette fascination pour la mort, profondément ancrée au cœur de l’homme, ce déchirement qu’il n’a pas cessé d’interroger au fil de son œuvre, peut être résolu par la puissance de l’amour. Pour sa démonstration, Wagner use d’un syncrétisme religieux puisé dans les symboles du sacrifice absolu qu’est la mort du Christ. Ce choix lui a valu haine et sarcasme. Il n’en reste pas moins qu’avec Parsifal, Wagner réussit la réconciliation de l’homme avec lui-même et avec la nature.
Nous sommes heureux d’accompagner la reprise des conférences proposées par la Boîte à Musique sur les chefs d’œuvres de la musique allemande à la Salle Pétrarque.
Entrée libre.
Heure :
19:00 - 21:00 h
Adresse :
Salle Pétrarque
2 place Pétrarque
34000 Montpellier