Oppenheimer. Lettres d’une famille juive allemande contre l’oubli
Présentratrice : Françoise Jolis
Rositta Oppenheimer : Béatrix Bazoge
Leopold Oppenheimer : Philippe Zabarino
Hans Oppenheimer : Pierre-André Merlin
Mise en scène & musique : Yves Jolis
Traduction en français : Thérèse Hoffmann Jolis
D’après le livre d’Anton Ottmann « Oppenheimer. Briefe einer jüdischen Familie gegen das Vergessen »
Lecture théâtralisée suivie d’un débat avec Anton Ottmann animé par Perla Danan, présidente Radio Aviva
Anton Ottmann offre un aperçu émouvant de la vie de Rositta et Leopold Oppenheimer et de leurs fils Hans et Max. Cette famille juive allemande de la région de Heidelberg est déchirée par les horreurs de l’Holocauste mais n’a jamais cessé de lutter contre l’oubli depuis l’exil à Londres et les camps d’internement français de Gurs et Noé. Les extraits de 200 lettres que les Oppenheimer se sont écrites pendant la Seconde Guerre mondiale témoignent de la peur, de l’amour, de l’espoir et du lien indéfectible entre parents et enfants. Associées aux biographies rédigées par Ottmann, elles révèlent une vie entre désespoir et affection, entre lutte pour la survie et attachement à l’humanité et à la sincérité.
Un chapitre oublié de l’histoire franco-allemande
La France s’était engagée à accueillir tous les Juifs de l’Alsace annexée et des parties annexées de la Lorraine. Robert Wagner, chef du gouvernement du Land de Bade, qui se trouvait de l’autre côté du Rhin, parallèlement à l’Alsace, reçut également le pouvoir gouvernemental sur l’Alsace et remit les Alsaciens juifs qui y vivaient encore à la France non occupée en juillet 1940. Sans l’accord du gouvernement de Vichy, il fit ensuite transporter par chemin de fer 5400 Juifs badois – dont la plupart avait plus de 60 ans – via Mulhouse vers des camps de déportation dans le sud de la France. Les logements, des baraques en bois, avaient été construits à l’origine pour des réfugiés espagnols. La plupart des Juifs badois sont arrivés à Gurs (Pyrénées-Atlantiques), y compris la famille Leopold et Rositta Oppenheimer de Heidelberg avec leur fils Hans. Au début, les autorités françaises pensaient qu’il s’agissait d’Alsaciens. Quand elles se rendirent compte de leur erreur et protestèrent auprès de la commission d’armistice et du gouvernement allemand, on refusa de les reprendre.
Mais dès 1942 et dans le cadre de la « solution finale de la question juive » presque tous les Juifs du pays de Bade ont été rapatriés et envoyés dans des camps d’extermination allemands, où la plupart n’ont pas survécu.
En présence d’Anton Ottmann, auteur de Oppenheimer. Lettres d’une famille juive allemande contre l’oubli.
Entrée libre
En coopération avec le Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Castelnau-le-Lez et Radio Aviva. Avec l’aimable soutien de Montpellier Méditerranée Métropole.
