II) Une conférence par Ulrich Pfeil
Dans le cadre d’un cycle de trois conférences Résistances allemandes au National-socialisme
Après les expériences ambivalentes et traumatisantes des Français pendant l’occupation allemande entre 1940 et 1944/45, la lutte pour l’héritage de la Résistance a commencé en France dès la Libération. Des groupes sociaux et des partis politiques ont tenté d’imposer leur récit de la période de Vichy. Même si la majorité des Français préférait se retrouver dans l’image de la France résistante proposée par de Gaulle, les déchirements internes du pays pendant les années noires n’avaient pas disparu de leur mémoire. La plupart d’entre eux ne voulait donc que trop volontiers oublier le passé et n’aspirait à rien de plus urgent que le retour à la normale.
Dans cette situation difficile, l’importance des étrangers dans la Résistance n’a pas été évoquée, et encore moins le rôle des Allemands. Ce n’est que dans les années 1970 que cette thématique a commencé à intéresser les historiens et un public plus large. Il s’agissait avant tout de communistes ayant fui l’Allemagne nazie et qui combattaient désormais aux côtés de résistants français contre l’occupant allemand – notamment dans les maquis. Cette conférence ne se limitera donc pas à présenter leur engagement au combat, mais s’intéressera également au traitement historique de cette thématique dans les deux États allemands avant 1990.
Ulrich Pfeil est professeur de civilisation allemande à l’Université de Lorraine (Metz). Ses recherches portent sur les relations entre la France et l’Allemagne au XXe siècle et à l’histoire de la guerre froide.
Une coopération avec le Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Castelnau-le-Lez
Heure :
18:30 - 20:00 h
Adresse :
Maison des Relations Internationales
14 Descente en Barrat
34000 Montpellier