par Michel Grunewald
Professeur émérite à l’Université de Lorraine (Metz)
Depuis près de 50 ans, l’enseignement et la recherche sur les civilisations étrangères sont placés sous le signe du comparatisme, de l’étude des transferts, des médiations ou de l’analyse des relations interculturelles. Pour expliquer les phénomènes qu’ils observent au sein d’une culture, qu’ils soient germanistes français ou romanistes allemands, les spécialistes s’attachent à ne pas donner de ces phénomènes une vision étroitement nationale et s’appuient sur les acquis de l’étude des mentalités, de l’histoire sociale, politique et culturelle, tout en se gardant autant que possible de conclusions normatives, avec pour souci essentiel de ne pas se transformer en producteurs d’idéologie.
Cet objectif « idéal » n’a pas toujours été aisé à atteindre. C’est ce qu’on tentera de démontrer en mettant l’accent sur une époque – celle des années 1919-1939 – au cours de laquelle l’enseignement des civilisations étrangères – singulièrement celui de la civilisation française – a alimenté en Allemagne le discours idéologique et politique en général.
Heure :
18:30 h
Adresse :
Maison de Heidelberg
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpelllier