La Maison de la Poésie – Jean Joubert en partenariat avec la Maison de Heidelberg présente :
HANS MAGNUS ENZENSBERGER
Présentation et lectures bilingues de l’ouvrage qui vient de paraître aux éditions Vagabonde
Première en ligne sur YouTube à découvrir ici (en 2 parties) :
Hans Magnus Enzensberger : Poèmes (1980-2014)
78 poèmes traduits de l’allemand par Patrick Charbonneau
édition bilingue allemand/français
Présentation : Philippe Marty, professeur de langue et littérature générale et comparée à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, germaniste.
Lectures en français par Stéphane Laudier, comédien,
et en allemand par Nadine Gruner, directrice de la Maison de Heidelberg.
Qu’il écrive sur l’Allemagne de l’après-guerre ou sur les guerres civiles contemporaines (Le bref été de l’anarchie), sur la question de l’immigration et de la xénophobie (La grande migration) ou sur l’Europe, qu’il essaie de comprendre les origines de la violence et du terrorisme islamiste (Le perdant radical), qu’il médite sur l’échec des destins, sur le naufrage des illusions et des utopies (Médiocrité et folie), ou qu’il s’attaque à « l’industrie de la culture », Hans Magnus Enzensberger est ce penseur et ce poète dont l’une des lignes de force demeure l’extrême lucidité face à la matière historique, le sens aigu des destinées individuelles et du devenir collectif, et un humour peu commun pour démonter tous les mécanismes défaisant nos sociétés.
« Quand il écrit sur lui-même, / il écrit sur un autre. / Dans ce qu’il écrit, / il a disparu. » De son « Opus incertum » à « Éventuellement », qui clôt ce recueil, Hans Magnus Enzensberger fait de l’acte poétique l’expression du sens mystérieux des aspects de l’existence, associant continûment de sombres éclats à des visions familières, mêlant les images des orages et des éclaircies, des aubes et des nuits jusqu’à leur point de dissolution.
Avec ce choix de 78 poèmes couvrant plus de trois décennies, tour à tour ironiques, « déplaisants », comme il a pu les qualifier lui-même, parce que sapant les puissances établies sur le mensonge et le renoncement, mais aussi déconcertants et réconfortants, mélancoliques et enjoués, il livre une pensée profonde d’une apparente sérénité sur son exploration des limites de l’esprit et de la matière.
Curieux d’explorer tous les genres littéraires, H. M. Enzensberger s’est illustré avec talent à la poésie (il a reçu le prestigieux Prix Georg Büchner dès 1963), l’essai, le récit, la biographie, le conte, etc., entre autres avec Culture ou mise en condition ?, Le bref été de l’anarchie, Le Naufrage du Titanic, Mausolée et Hammerstein ou l’intransigeance.