Le jeu du jour et de la nuit
Sur une idée de Serge Rigal et Jacques Monteil
Une pièce de Claude Leroy
Mise en scène : Josiane Fritz-Pantel
Récitant : Michel Proc
Musique : Michel Pages
A Lasalle, alors gros bourg cévenol de 2000 habitants, en ce 16 juin du printemps 44, un violent combat au château de Cornély vient d’opposer le maquis renforcé par plusieurs brigades de gendarmes à un détachement de Waffen SS secondé par des miliciens. Les Allemands ont de lourdes pertes : 13 morts dont leur commandant. Après la bataille, les Waffen SS, restés maîtres du terrain se livrent à des exactions dans les fermes voisines, incendient le château, exécutent un résistant blessé et prennent des otages parmi les riverains. Parmi les otages se trouve le pasteur du village, Pierre Séguy. Il s’agit en fait d’un proscrit autrichien d’origine juive : Herbert Steinschneider. Il n’a pas encore 23 ans. Engagé volontaire dans l’armée française en 39-40 – après que sa famille a dû fuir son pays annexé par les Nazis – il a ensuite rejoint un réseau de résistance qui fabriquait de faux papiers et faisait passer des juifs en Suisse. Il a fait du renseignement pour les services secrets britanniques. Il est membre de l’OSS (services secrets américains) et a participé à l’évacuation vers l’Espagne de pilotes américains abattus en Europe.
Quelques semaines auparavant, alors qu’il était étudiant à la faculté de théologie protestante de Montpellier, il a été appelé à Lasalle pour une suppléance de pasteur. En cet après-midi et cette nuit du 16 juin, il va donner toute la mesure d’une personnalité hors du commun.
Une table ronde sera proposée à l’issue de la représentation.
Herbert Steinschneider
