Anton Bruckner (1824-1896) première partie: Le paysan du Danube
Par Jean-Pierre Cauquil, Boîte à Musique
Illustrée par des extraits de musique
Après Parsifal, clôturant le cycle de conférences consacré à Richard Wagner par Maryvonne Cauquil, je me devais de trouver une suite logique à ses brillants exposés. Le plus naturellement du monde c’est Richard Wagner qui par son jugement me trace le chemin : « Je ne connais qu’un homme qui approche de Beethoven, c’est Bruckner». C’est donc au travers de deux rencontres que nous nous attacherons à découvrir celui que l’Allemagne place parmi les plus grands compositeurs et qui reste encore de nos jours le plus discuté et le plus controversé. Autre lien avec Richard Wagner, il a été dit à son propos : « Antinaturel, boursouflé, compositeur préféré d’Hitler », il ne manque plus que Beethoven.
Ses ancêtres lointains sont paysans, mais son grand-père et son père sont Magister, c’est-à-dire instituteurs se transmettant l’école d’Ansfelden comme les habitants du village se transmettent la ferme
ou le champ familial. Ainsi dans un premier temps, il sera lui aussi Magister. De ses ascendances, il hérite d’un physique lourd et assez disgracieux, mais aussi de leurs bras vaillants et de l’énergie d’une foi
vivante. Son habillement peu soigné et ses manières frustres lui vaudront le sobriquet de Paysan du Danube.
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