4ème partie du cycle de conférences Wagner – de la maturité à la mort
par Maryvonne Cauquil
Si L’or du Rhin et Walkyrie ont été composées dans les années 1854 -1856 au moment de l’intense relation amoureuse de Wagner avec Mathilde Wesendonk, il n’en va pas de même pour cette deuxième journée de la tétralogie qu’est le Siegfried. En effet, cet opéra, bien que parfaitement intégré à « l’Opus Tétralogie », car on y retrouve le développement du récit initié dans L’or du Rhin et poursuivi dans Walkyrie, est fondamentalement différent de ces deux œuvres. La raison est essentiellement musicale, car abordé par Wagner dans les années Wesendonk, Siegfried est soudainement abandonné pour Tristan et repris 10 ans après en 1864 sur l’insistance de Louis II de Bavière. Cette œuvre bénéficie dès lors de la liberté musicale révolutionnaire, acquise avec Tristan et les Maîtres Chanteurs. L’on peut dire aussi que si le sujet traité dans le poème s’apparente à un conte de fées, si les apprentissages du héros en donnent une image d’une grande naïveté, c’est à l’orchestre que Wagner a confié la richesse du message profond et bouleversant de cet épisode qui se termine, une fois de plus, par la mort du héros évoquée dans un passage symphonique inoubliable.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Heure :
19:00 h
Adresse :
La Boîte à Musique
10 rue du Palais des Guilhems
34000 Montpellier