Rainer Nikowitz, né en 1964, a acquis une grande popularité en Autriche en tant que chroniqueur satirique : ce journaliste indépendant, auteur depuis 1998 d’une chronique régulière dans l’hebdomadaire « Profil », s’est vu récompensé par ses pairs par le titre de meilleur journaliste satirique de l’année, quasiment un an sur deux depuis 2005. Le succès de ses chroniques où il raille le monde politique autrichien autant que certains traits – ou travers – de la société autrichienne ne l’a pas seulement conduit à réunir les meilleures d’entre elles, mais aussi à écrire en 2012 un premier roman policier intitulé « Volksfest », suivi en 2014 de sa suite, « Nachtmahl ».
Nikowitz y met en scène un anti-héros absolu, vilain petit canard de sa famille qui, elle, incarne de manière caricaturale, mais au fond si véritable, la petite bourgeoisie rurale autrichienne. Dans « Volksfest », le fils oisif, sans but dans la vie, est appelé, en dernier recours, par ses parents pour garder la maison et le chien familiaux. C’est ainsi que Suchanek, tel est le nom de cet anti-héros, quitte la grande ville, Vienne, pour retrouver le petit village de son enfance, ses notables, ses traditions, ses mystères et non-dits où le folklore préalpin se heurte aux éléments urbains importés par les jeunes de la ville. Dès son arrivée, il devient témoin d’un meurtre, et détective, bien malgré lui, recherchant dans ce petit monde les drames tus qui ont conduit à cette crise extrême. Le tout est écrit dans un style tout à fait particulier à Nikowitz, la langue travaillée à l’extrême pour ne jamais correspondre à ce qui est attendu par le lecteur connaissant les routines langagières de la petite bourgeoisie autrichienne. L’humour s’y traduit par un magistral maniement de l’ironie et de tous les mécanismes langagiers permettant de rendre avec humour ce choc des cultures au sein de la petite communauté villageoise.
Rainer Nikowitz lira quelques pages de « Volksfest » et fera goûter au public de Montpellier quelques extraits de ses chroniques.
Entrée libre.
En partenariat avec l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 et notamment le Centre de Recherches et d’Etudes Germaniques (CREG).
Heure :
18:30 h
Adresse :
Maison de Heidelberg
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpelllier