Une conférence par Olivier TINLAND, maître de conférences en philosophie à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.
En français.
La démarche de Friedrich Nietzsche (1844-1900) est inséparable d’une critique radicale de la morale judéo-chrétienne et d’une exigence de se
placer « par-delà bien et mal » pour affronter le tragique de la vie sans sombrer dans le nihilisme. Si une telle exigence suppose de dénoncer toute tentative d’absolutiser abusivement une morale pour en faire « la » morale, c’est-à-dire le code unique d’une civilisation (celui qui énonce absolument le « bien » et le « mal »), elle n’exclut pour autant nullement de rechercher d’autres critères de définition de ce qui est « bon » et « mauvais » pour tel ou tel type d’hommes. La généalogie de la morale débouche sur une distinction de plusieurs types moraux qui impliquent une relation différente à la vie et au monde sensible : tout l’enjeu de la pensée nietzschéenne sera de déterminer quels peuvent être les critères de hiérarchisation de ces différentes morales en vue de rendre possible, en lieu et place du « dressage » décadent de l’animal humain, un authentique « élevage » orienté vers la réalisation du type « surhumain ».
Entrée libre.
En partenariat avec la Ville de Montpellier.
Heure :
19:00 h
Adresse :
Salle Pétrarque
2 place Pétrarque
34000 Montpellier