Une conférence de Maguelone NOUVEL-KIRSCHLEGER.
Chercheuse en histoire (CRISES), Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Au sortir de la Grande Guerre s’ouvre une période de prise de conscience des enjeux de l’Histoire pour le maintien de la paix en Europe. Intellectuels, savants et professeurs dénoncent les stéréotypes haineux véhiculés par les manuels scolaires et les « romans nationaux » qui, à grand renfort de héros et de mythes, nourrissent un patriotisme « revanchard » susceptible de déclencher une nouvelle guerre. Très vite, des rencontres franco-allemandes sont organisées dans le but de réviser les livres scolaires et de rapprocher les nations en corrigeant notamment les récits de la Grande Guerre « en train de se faire », récits très agressifs vis-à-vis de l’ancien ennemi. L’avènement du nazisme en Allemagne compromet les résultats de ces rencontres qui vont néanmoins servir de socle aux travaux de la Commission franco-allemande mise en place dès 1951. Comment dès lors Français et Allemands envisagent-ils d’harmoniser leurs récits de guerre pour proposer une éducation commune à la paix ?
A l’heure où le manuel franco-allemand propose un discours commun de l’histoire contemporaine, qualifié « d’ultime signe de réconciliation », il est intéressant de revenir sur les origines de ce mouvement de paix original et audacieux qui ambitionne dès 1918 de réconcilier les peuples par l’école.
En partenariat avec la Mission interdépartementale mémoire et communication de l’ONACVG autour du concept de mémoire partagée et de mémoires mêlées entre la France et l’Allemagne.
Heure :
18:30 h
Adresse :
Maison de Heidelberg
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpelllier