Aux yeux d’Emmanuel Kant (1724- 1804), la liberté humaine est à la fois le mal et le remède de toute morale. Le mal, car c’est bien elle qui constitue la «racine» de tout mal en l’homme, le principe d’un choix absolu contre le bien, plus profondément que toute tentation ou inclination sensible provenant de la nature. Parce que le mal dépend d’un choix rationnel de l’homme, indépendant de toute motivation sensible ou de toute causalité temporelle, il est incompréhensible, insondable, inexplicable, tout comme l’est son envers positif, la liberté pour le bien, le choix de se tourner vers la raison pratique qui nous dévoile la loi morale et nous ouvre à l’expérience fondamentale du respect de la dignité humaine. Mais si la liberté est possibilité du mal comme du bien, comment peut-on en faire le principe durable de la moralité ? En d’autres termes : que faut-il à une liberté pour cesser d’être maléfique et se muer en une authentique autonomie morale ?
En partenariat avec la ville de Montpellier. Entrée libre.
Heure :
19:00 h
Adresse :
Salle Pétrarque
2 place Pétrarque
34000 Montpellier