I) Une conférence par Anne-Marie Saint-Gille
Dans le cadre d’un cycle de trois conférences Résistances allemandes au National-socialisme
Le totalitarisme hitlérien bénéficia, notamment avant la Seconde Guerre mondiale, d’un large appui dans la population qui voyait dans le national-socialisme la fin d’une période de faiblesse et d’humiliation pour l’Allemagne. Pourtant, les premiers acteurs de la résistance au régime nazi furent des Allemands. Ils durent braver un redoutable appareil répressif d’Etat et agir dans une société qui, sous l’emprise de la propagande, pratiquait la délation jusque dans la sphère familiale.
Dans ce contexte, il n’exista pas de mouvement de résistance unifié et c’est sous le signe de la pluralité qu’il convient de présenter les actions de résistance des Allemands. Aide aux victimes, publications clandestines visant à contrer l’endoctrinement national-socialiste, tentatives de renverser le régime, ces actions individuelles ou collectives furent toutes guidées par la volonté de rétablir le respect de la dignité humaine. Les groupes – issus du mouvement ouvrier, de la jeunesse, des Eglises ou de cercles intellectuels – avaient cependant des motivations politiques et religieuses diverses. Certains élaborèrent aussi des programmes en vue de reconstruire l’Allemagne et l’Europe après la guerre.
Anne-Marie Saint-Gille est professeure émérite de civilisation allemande à l’université Lumière-Lyon 2. Ses recherches portent sur l’histoire des intellectuels aux XIXe et XXe siècles dans l’espace franco-allemand et notamment sur leur rôle dans la construction de la paix et les débuts de l’européisme.
Une coopération avec le Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Castelnau-le-Lez
Heure :
18:30 - 20:00 h
Adresse :
Centre Régional d'Histoire de la Résistance et de la Déportation
1 place de la Liberté
Castelnau-le-Lez