Par Christina Stange-Fayos
Le mouvement des femmes allemand fait partie des grands mouvements de réforme sociale du long XIXe siècle. Il collaborait avec les féministes des autres nations (notamment aussi les françaises), et ce, depuis les débuts de « l’Internationale féministe » laquelle était également pacifiste. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale conduisit cependant ces femmes organisées en associations sous l’égide du BDF (Bund Deutscher Frauen) à conclure de nouvelles alliances, plus nationales. La conférence de C. Stange-Fayos, Professeure de civilisation allemande à l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès, analysera ce changement de paradigme par le biais du plus important organe de presse des « modérées » (c’est-à-dire de l’écrasante majorité des féministes de l’époque), à savoir le mensuel Die Frau, mensuel pour les problèmes de la vie féminine de notre époque, pendant la Première Guerre mondiale. Elle éclairera ainsi un pan encore largement méconnu de ce conflit, à savoir l’arrière (die Heimatfront), et reviendra sur la question de savoir si oui ou non, la Grande Guerre a émancipé les femmes, puisque les Allemandes obtinrent le droit de vote actif et passif en 1918/19.
Christina Stange-Fayos est directrice de la section d’allemand et Professeur d’histoire et de civilisation allemande à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Directrice adjointe du Centre de Recherches et d’Etudes Germaniques (EA 4151) des Universités Toulouse 2 et Montpellier 3, elle fait également parti du Comité Franco-Allemand des Historiens.
Heure :
18:30 h
Adresse :
Maison de Heidelberg
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpelllier