La pensée de Gottfried Leibniz (1646-1716) est la tentative la plus impressionnante pour penser rationnellement ce qui semble outrepasser les bornes de toute raison: l’origine radicale de toutes choses, identifiée à la création absolue du monde par un Dieu souverainement sage, puissant et bon. C’est dans ce cadre que surgit le problème de la théodicée : comment un Dieu infiniment sage et bon a-t-il pu créer un monde où existe le mal, sous ses formes métaphysique (imperfection des créatures finies), physique (mort et souffrance) et morale (méchanceté et injustice)? Comment justifier le mal si nous vivons dans le «meilleur des mondes possibles » ? Et quel sens cela peut-il avoir, pour un homme vertueux, de déployer des efforts moraux en vue d’un bien futur dans un monde qui, du point de vue supra-temporel de la « prescience divine », est toujours déjà achevé ? Comment rendre compatibles la morale et la métaphysique ? Comment accorder notre expérience ordinaire du bien et du mal et la compréhension rationnelle de la création divine ?
Heure :
19:00 h
Adresse :
Salle Pétrarque
2 place Pétrarque
34000 Montpellier